Chapitre 2
- renardvero66
- 26 août
- 1 min de lecture
Monter malgré soi
"Je ne montais pas par passion. Je montais par amour."
Ma fille veut galoper. Sentir le vent, s’élancer au trot, sortir au grand air avec Jewell.
Mais elle est trop jeune pour partir seule. Il faut un adulte pour l’accompagner.
Alors je m’inscris à des cours d’équitation. Non pas avec le cœur… mais avec une intention : être là pour elle.
Je découvre un monde de règles et de jargon : « Mets des jambes », « Serre les doigts », « Ouvre les hanches »… Je fais de mon mieux, mais je me sens complètement à côté. Chaque geste semble déconnecté de mon corps, de mon instinct.
Et surtout… j’ai ce malaise. Brosser, seller, monter — comme si tout cela se faisait sans relation, sans âme. J’ai l’impression de déranger les chevaux, de leur imposer un rythme qui n’est pas le leur. Je les aime, mais je ne comprends pas comment créer un lien vrai.
Et pourtant, je continue. Je tiens bon.
Parce que je vois ma fille rayonner.
Et c’est tout ce qui compte.






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