Chapitre 5
- renardvero66
- 23 août
- 2 min de lecture
Grisou, changement de cap
Je cherchais des réponses. Ou peut-être une issue.
Les tentatives s’étaient enchaînées. Les consultations, les doutes, les remises en question. J’étais épuisée, mais pas résignée. Je sentais confusément qu’il existait un autre chemin. Un jour, au hasard de mes recherches, un livre m’est tombé entre les mains : Danser avec les chevaux, de Klaus Ferdinand Hempfling.
Et là… révélation. Je lis, je relis. Et je n’en reviens pas.
On peut danser avec un cheval ?
Créer un lien au sol, sans mors, sans contrainte ?
Comprendre ses signaux, avant de penser à le monter ?
Sentir, écouter, proposer… jouer même ?
C’était un autre monde.
Un monde où l’on s’approche du cheval comme d’un partenaire.
Un monde où le langage corporel est roi. Où l’on apprend à respirer, à ralentir, à se relier.
Grisou n’était pas là pour me compliquer la vie.
Il était là pour me pousser à changer de cap.
Mais voilà.
On n’est pas à Barcelone, ni à Saumur. On est dans l’Allier. En 2006. Et ce que j’ai découvert dans ce livre — ce lien au sol, ce dialogue silencieux, ce respect vibrant entre l’humain et le cheval — je ne le trouve nulle part autour de moi.
Alors j’essaie seule. Je m’inspire des gestes, des postures, des idées. Je tente, maladroitement, avec Grisou. Mais lui ne comprend pas. Et moi, je doute de tout. Pas parce que je n’y crois plus… mais parce que j’y crois trop, et que je suis seule.
Une autre frustration me serre le ventre : celle d’avoir trouvé la bonne porte, et de ne pas savoir où est la clé. Je sens que c’est la voie. Je le sens viscéralement. Mais je n’ai pas de maître. Pas d’accompagnant. Juste un cheval impatient, et moi, pleine d’aspirations neuves, sans méthode.






Commentaires