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Chapitre 7

La permission silencieuse "s'offrir la liberté d'être"


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Ce dîner, je l’ai redouté bien avant d’y aller.

Pas pour le lieu.

Pas pour les gens.

Mais pour le simple fait... d’y aller seule.

À cette époque, j’étais encore ce genre de femme qui demandait l’autorisation.

Je ne sortais jamais sans lui. Pas une habitude dictée. Une habitude vécue. Intégrée. Pendant quinze jours, j’ai ruminé. J’ai imaginé sa réponse, ses reproches, ma colère, ma réplique. Je me suis montée le scénario complet d’un refus… et de ma rébellion.

Et puis, j’ai osé poser la question. Il m’a regardée — simplement — et m’a dit : “C’est une très bonne idée.”

Et là... tout s’est figé. Tout ce que j’avais construit mentalement s’est effondré. Je lui avais prêté des intentions, inventé des conflits, dialogué à sa place, sans lui. J’avais fonctionné à travers le filtre de mes peurs.

Et ce soir-là, bien avant le dîner, j’ai reçu une leçon. Une leçon de projection. Une leçon d’autonomie. Une invitation à penser autrement : Et si, parfois, la porte était ouverte… et que c’était juste moi qui n’osais pas la pousser ?

Mais avant même d’entrer dans cette maison, avant même de croiser un regard, j’avais déjà traversé quelque chose.

Ce simple “oui” avait ouvert un interstice en moi : celui de l’autonomie, de la confiance, de l’espace que je pouvais prendre sans demander.

Alors ce soir-là, en franchissant la porte… je ne venais pas seulement à un dîner. Je venais à ma propre rencontre.


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