top of page

Chapitre 8

Le dîner du possible


"Ce dimanche d’automne, j’ai découvert un monde fantastique. À portée de main."

C’était l’année de mes 40 ans. Un dimanche soir d’automne, dont je ne me souviens pas de la date exacte — mais je me souviens de l’ambiance. De la lumière douce. De l’appréhension dans mon ventre.

Je ne connaissais personne. Ni le lieu. Ni les visages. Et pourtant, dès que j’ai franchi la porte, ils se sont tous levés.

Trois personnes venaient de terminer le stage n°1.Un couple nous accueillait dans leur maison. Et Pascal… Pascal m’a impressionnée dès les premiers instants. Une présence douce, mais affirmée. Un calme qui ne cherchait pas à convaincre, mais qui s’imposait naturellement.

Ils étaient attablés, en train de reparler de leur week-end de stage. Ils se sont présentés, m’ont proposé un siège, m’ont fait une place — sans me demander qui j’étais, sans me jauger. Juste… en m’accueillant.

Et malgré mon appréhension, malgré le fait d’être venue seule, dans un lieu inconnu, entourée d’inconnus…Je me suis sentie très vite à ma place.

Pascal m’a regardée avec bienveillance, puis m’a demandé :« Qu’est-ce que tu viens chercher ? »

Alors j’ai parlé de Grisou, de mes difficultés, de ce lien abîmé, de cette fatigue intérieure que je ne savais plus nommer.

Puis, avec une douceur presque rituelle, Pascal a invité chacun des trois stagiaires à me partager leur propre chemin :

Pourquoi ils étaient venus?

Comment ils avaient vécu le stage?

Ce que cela leur avait apporté.

Je les écoutais et je crois que mon visage parlait pour moi. Une expression d’enfant qui découvre des merveilles. Un monde fantastique, à portée de main.

Aujourd’hui, je sais que toute ma vie a basculé ce soir-là.


ree

Commentaires


bottom of page