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chapitre 13

🦓Mon chemin, Mon histoire "La danse"


"Quand le mouvement devient langage, le cheval devient partenaire, et le silence devient danse."


J’arrive le dimanche matin pleine d’envie, d’énergie, avec une soif d’apprendre encore. Théo semble très bien lui aussi. Isabelle n’a pas beaucoup dormi, elle a l’air très fatiguée, elle ne tient pas en place comme s’il était trop difficile de s’arrêter.

Nous commençons par un débrief de la journée passée, de notre nuit, et de notre état émotionnel du moment. Chacun partage, chacun écoute. Puis Pascal nous propose de retourner auprès de nos chevaux respectifs.

Ce dont je me souviens, c’est qu’il nous a montré comment faire bouger un cheval en liberté dans un rond de longe. Il nous a fait travailler avec les trois chevaux présents. Observer les autres, apprendre par le regard, par le ressenti, c’est aussi précieux que de faire soi-même.

En fin de journée, comme pour clore le stage, Pascal nous propose de danser avec notre cheval. Il nous invite à imaginer une musique dans notre tête — chacun sa musique — et à faire bouger le cheval selon cette musique intérieure : pas, trot, galop, arrêt, changement de direction… le tout dans la plus grande fluidité possible.

Théo danse. Son cheval danse avec lui. Une grâce incroyable. C’est magnifique.

Grisou et moi… Je n’aurais jamais pu imaginer que nous pourrions partager un tel moment. Une cohésion, une connivence, un bonheur pur. Je me sens légère, fluide. Et lui, attentif, majestueux, flamboyant, espagnol ! Nous avons dansé. Je suis ivre de bonheur.

"Un souffle, un regard… et la danse commence."
"Un souffle, un regard… et la danse commence."

Isabelle lâche prise dans l’après-midi. On le voit tout de suite : son visage et son corps se détendent. Sa danse avec sa jument est vive, enlevée, gracieuse.

Quelle avancée incroyable en un peu plus de deux jours. Un voile a été levé.

J’aime cette façon de travailler avec le cheval. Et ce soir-là, je crois vraiment que Grisou et moi avons un chemin à faire ensemble.

Je suis rentrée le cœur grand ouvert, comme agrandi par tout ce que nous venions de vivre. Le stage était terminé, mais quelque chose avait commencé. Une porte s’était ouverte, un souffle nouveau s’était installé.

Les jours suivants, je me suis surprise à repenser à chaque instant, chaque regard, chaque pas partagé avec Grisou. Et très vite, une question s’est imposée : comment continuer ce chemin ? Comment prolonger cette danse dans mon quotidien ?

C’est ainsi que commence le chapitre suivant…

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