Chapitre 3
- renardvero66
- 25 août
- 1 min de lecture
Grisou, l’épreuve du choix

"Je ne l’ai pas choisi. Mais aujourd’hui, je sais qu’il m’a mise sur le chemin."
Il s’appelait Grisou.
Un anglo-arabe croisé espagnol, gris pommelé, 1m60, neuf ans.
Fière allure. Présence affirmée. Un peu canaille. Joueur. Il se faisait remarquer, bousculait sans s’en rendre compte, semblait ignorer la place de son propre corps.
C’est le père de ma fille qui l’avait choisi pour moi. Un cadeau inattendu.
Et moi, je l’ai accepté. Parce que je croyais, peut-être naïvement, que ce cheval serait un projet partagé. Que le père de ma fille allait monter avec nous. Que cela créerait un lien. Une dynamique à trois.
Mais il ne l’a pas fait. Et je me suis retrouvée seule avec ce cheval que je n’avais pas choisi.
Moi qui aimais les chevaux ronds, calmes, à sang froid… j’héritais d’un cheval nerveux, sec, intense, à sang chaud. Et je ne comprenais rien à son langage.
À l’époque, je ne savais pas que l’on ne rencontre jamais un cheval par hasard.
Aujourd’hui, je sais que c’est ma rencontre avec Grisou qui a déterminé tout le reste de mon parcours.

Il est mort à quelques jours de ses 30 ans. J'ai eu la chance de pouvoir l'accompagner jusqu'au bout





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