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Épisode 15

Les Jeudis Médiation Equine– : La colère sourde

La colère sourde ne demande pas de bruit. Elle demande qu’on l’écoute sans peur.


Parfois, le corps parle avant nous. Il montre ce que nous n’avons jamais osé dire.

Une tension, une douleur, une fatigue, et derrière, une émotion enfouie, oubliée, mais toujours vivante.

Cette émotion ne fait pas de bruit. Elle ne crie pas, ne s’impose pas. Elle se cache dans les gestes automatiques, dans les silences prolongés, dans les maux qui reviennent sans cause apparente.

C’est une colère sourde. Une colère qui n’a jamais eu le droit d’exister. Parce qu’il fallait être sage, calme, compréhensif. Parce qu’on n’a pas voulu déranger, blesser, faire de vagues.

Alors elle s’est enroulée dans le corps. Elle s’est nichée dans les muscles, les articulations, le souffle.

Et un jour, un détail, un mot, un regard, une situation anodine et tout explose ou tout s’effondre.

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Le cheval, lui, ne ment pas. Il ressent cette tension invisible. Il hésite, il s’éloigne, ou il se fige. Et c’est là que le travail commence.

Pas pour comprendre. Mais pour reconnaître. Pour accueillir ce qui n’a jamais été dit. Pour laisser le corps parler, enfin.


C’est un chemin long, qui demande du courage.

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Pour délivrer ces colères sourdes, nous avons besoin d’un espace de totale confiance, d’écoute, d’un accompagnement pour apprendre à observer ce que le corps cherche à nous dire.

Le cheval est un merveilleux allié. Son interaction juste et sans jugement aide à la libération de ces colères enfouies.


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