Épisode 16 :
- renardvero66
- 22 oct.
- 2 min de lecture
Les Jeudis Médiation Equine– Dire oui sans se trahir
✨ Dire oui sans se trahir, c’est choisir en paix, sans chercher à plaire.
Le cheval respecte ce que le corps affirme sans colère
Dire oui. Pas un oui forcé. Pas un oui pour faire plaisir. Un oui net, franc, consenti.
C’est souvent plus difficile qu’il n’y paraît. Certaines personnes disent oui parce que dire non est trop douloureux. Parce qu’elles ont peur de blesser, de décevoir, de perdre l’amour ou la reconnaissance. Elles disent oui, mais leur corps dit non. Et ce oui, elles le regrettent.
Ce « oui » donné à contre intuition, par amour, par désir de faire plaisir, mais qui se retourne en déséquilibre, en perte de contrôle.
Ma fille avait 11 ans. Elle voulait que nous partions en balade. Il y avait du vent, le temps était lourd. Je me suis fait prier, j’ai fini par dire oui. Et pourtant, au fond de moi, je pensais "non", ce n’est pas une bonne idée. Mais ce n’était pas clair.
Alors nous sommes parties. Son poney, Jewel, était excité. Grisou aussi. À un moment, les chevaux sont partis au galop. Nous avons perdu le contrôle sur une courte distance. Et je me souviens avoir hurlé en moi-même : "Je savais que je devais dire non."
Ce jour-là, j’ai compris que dire oui sans clarté, c’est parfois se mettre en danger.
Depuis, j’accompagne les personnes à dire un oui qui vient du corps, du cœur, de l’évidence.

Avec le cheval, nous pouvons apprendre à dire un oui qui ne trahit pas notre ressenti profond. Un oui qui vient du corps autant que de la tête.
Je commence par inviter la personne à revisiter des situations où elle a dit oui sans le penser :
Qu’a-t-elle ressenti juste après ?
Quelle sensation dans le corps ?
Qu’aurait-elle voulu dire, mais n’a pas osé ?
Puis je propose un espace de choix avec le cheval : entrer en contact ou rester à distance, guider ou suivre, s’arrêter ou continuer.
Et je précise : "Tu peux dire oui ou non. Ce qui compte, c’est que ce soit vrai pour toi."
Le cheval ressent l’authenticité. Il ne juge pas. Il réagit à la clarté.
Quand le oui est forcé, le corps se crispe. Quand le oui est consenti, le corps s’ouvre. Je guide la personne à ressentir cette différence, à l’ancrer.
Je pose des questions douces :
"Que se passerait-il si tu disais non ?"
"Et si ton oui était vraiment le tien, que changerait-il ?"
Le cheval aide à déconstruire les peurs. Il ne s’éloigne pas parce qu’on dit non.
Il respecte ce qui est clair.
Je propose un geste d’engagement : avancer vers le cheval avec une intention claire, poser une main sur son encolure en disant "oui", respirer et ressentir l’accord intérieur.
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